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Chroniques Webzine :

Certains d'entre vous les connaissaient peut-être sous le nom de SCARR ( kro sur VS ), d'autres par l'intermédiaire de leur chanteur, actuel frontman de KLONE, ou encore parce qu'un de leurs guitaristes est également le chanteur d'HACRIDE. Bref, vous l'aurez compris MISTAKEN ELEMENT fait partie de cette frange de la scène Française officiant dans un métal moderne à la croisée de multiples influences contemporaine. Style qui (j'ose) semble avoir le vent en poupe dans notre cher pays.

Servi par une production irréprochable à laquelle nous devons, entre autres, les albums de KLONE et de COMITY, "Engraved in Memory" fait preuve d'un professionnalisme impressionnant qui prouve, une nouvelle fois, que le complexe Français n'a plus lieu d'être. Puissance, rigueur chirurgicale et sens du riff semblent être les maîtres mots de ces Niortais qui, sans vergogne, affichent des influences telles que MESHUGGAH, FEAR FACTORY, SOILWORK ou encore GOJIRA. Riffs tantôt syncopés, pachydermiques et douloureux pour les cervicales, côtoient envolées mélodiques soutenues par un chant clair parfaitement maîtrisé. Employé avec ses copines Parcie et Monie (désolé) ce dernier reste le gros point fort de M.E : complexe, alternant growl et voix rocailleuse (ricaine diront les mauvaises langues) présentant même des accents TOOLiens sur "Complex Fractal", la voix de Yann (et de Sam en backing) permet d'éviter au groupe le piège du schéma mathématique répétitif et ennuyeux dans lequel tombent trop de groupes de "Power Death" - étiquette qui semble faire l'unanimité pour décrire ce type de combo.

Seule ombre au tableau, à la fois de taille et tellement pardonnable pour un premier "full length", M.E a du mal à se démarquer de ses influences. Et c'est pourquoi "Engraved in Memory" donne parfois l'impression d'assister à un enchaînement de marques de fabrique (qui en deviennent des stéréotypes) des groupes sus-cités. L'avant dernier titre "Sandstorm" en est le parfait exemple avec son final dont l'affiliation directe avec OPETH est inévitable.

Sans révolutionner un genre en devenir, M.E vient de sortir un premier album truffé de promesses pour peu que les ténors les ayant inspirés jusqu'ici donnent l'impression d'avoir été digérés plutôt qu'ingérés.

15 /20

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